Le management dans le chaos
ou comment passer du concept Echec-Réussite à une vision Essais-Ajustements
Selon Tom Peters, la clé du chaos management est de reconnaître que le chaos est inévitable, mais que la façon dont nous y répondons peut faire toute la différence. Au lieu de chercher à contrôler chaque aspect de notre environnement, nous devons apprendre à nous adapter rapidement aux changements et à trouver des solutions créatives pour résoudre les problèmes.
Etre manager, c’est être confronté à la réalité du terrain et cela donne une incertitude quotidienne. Cette situation managériale confronte le manager à son rapport à la perfection. Et comme rien ne se passe comme prévu, naissent des sentiments comme la peur et la culpabilité. On appelle cela le chaos management !
Le manager a alors un rôle crucial, un choix de posture : soit il opte pour une approche défensive en limitant les risques, en restant le contrôle car on ne se donne pas le droit à l’erreur … ou alors on se donne le droit à l’erreur, on sort du concept Echec-réussite pour passer dans le concept Essais-Ajustements.
L’acceptation de l’incertitude et d’une certaine manière, accepter une certaine imperfection est une porte d’entrée dans le management du chaos.
C’est donc cette capacité du manager à gérer correctement son rapport à la perfection (la sienne et celle des autres) et par rebond, son rapport à ses peurs, sa culpabilité, pour accompagner le changement et accepter la complexité de l’organisation. C’est accepter que le management idéal n’existe pas et qu’il ne pourra pas assumer le chaos laissant le focus sur le sens, dont il devient porteur.
Le manager aura à composer avec 7 variables :
– Incertitude: l’acceptation de l’incertitude, celle de l’environnement, de l’organisation, des équipes, de l’autre et de soi même.
– Imperfection : la peur et la culpabilité, puisque rien ne se passe comme prévu, le manager doit passer de la notion « échec-réussite » à « essai, ajustement », il doit savoir prendre des risques calculés.
– Ambiguïté : le manager doit se résoudre à gérer continuellement l’ambiguïté entre contenu et processus, court terme et long terme, social et économique, etc.
– Ambivalence : c’est la contradiction que tout manager doit résoudre. Vouloir une chose et son contraire.
– Paradoxes : le manager doit accepter les paradoxes inhérents à sa fonction à savoir ; mettre de la stabilité pour accompagner le changement, trouver une cohérence entre sa vision et la vision de l’organisation, contrôler et lâcher prise.
– Frustration : accepter les écarts constants entre les situations réelles et les situations souhaitées.
– Capacité de changement : il s’agit des qualités du manager, son autonomie, sa capacité à faire des deuils, son sens de l’humour et sa méta-communication.
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